The Assassin



Année : 2015
Réalisateur : Hou Hsiao-Hsien
Genres : arts martiaux chinois
(il faut bien le classer quelque part, mais ce n’est pas exactement ça, voi mon avis)

Acteurs principaux :


    Shu Qi : Nie Yinniang (聶隱娘), l'assassin éponyme.
    Ni Dahong : Nie Feng (聶鋒), le père de Nie Yinniang et prévôt de Tian Ji'an
    Yong Mei : Nie Tian (聶田氏)
    Chang Chen : Tian Ji'an (田季安), cousin/ ex-fiancé de Nie Yinniang et gouverneur militaire au pouvoir Weibo Circuit.
    Zhou Yun : Dame Tian (田元氏/精精兒), l'épouse de Tian Ji'an.
    Satoshi Tsumabuki : le polisseur de miroirs (磨鏡少年)
    Ethan Juan : Xia Jing (夏靖), le garde du corps de Tian Ji'an
    Hsieh Hsin-Ying : Huji ((瑚姬), concubine de Tian Ji'an et danseuse.
    Fang-Yi Sheu (en) : Princesse Jiacheng/Princesse Jiaxin sa sœur jumelle, devenue nonne taoïste.
    Lei Zhenyu : Tian Xing  (田興)


Synopsis :
Depuis ses dix ans, Nie Yinniang a été élevée par Jiaxin, une religieuse devenue son maître, puis rendue à ses parents huit ans plus tard
Jiaxin la charge de tuer des fonctionnaires gouvernementaux corrompus, mais quand Yinniang manifeste de la pitié en ne réussissant pas à tuer pendant sa mission, Jiaxin la punit d'une tâche impitoyable conçue pour tester sa résolution.

Elle est envoyée dans la lointaine province de Weibo, dans le nord de la Chine, pour tuer son gouverneur militaire qui défie l’Empereur, Tian Ji'an, un cousin à qui elle a été jadis fiancée.

Source : Wikipedia/Allocine/mes souvenirs


Preview / Openning :

Spoiler:

Mon avis :
Je vais droit au but, je n’ai pas du tout aimé ce film.
Alors pourquoi en faire une fiche ? Parce que ce film a quand même reçu la palme de la mise en scène au festival de Cannes, alors ma déception est vraiment à la hauteur de mes attentes.

Ce film a tout pour faire un grand film : avant de le regarder, j’ai potassé le livret du DVD qui est basé sur l’histoire racontée par Pei Xing  (fin du IXe siècle) : Nie Yinniang. Cette histoire est passionnante et a tout pour plaire : le scenario est excellent, avec de l’action, les déchirements entre le devoir envers le maître, l’honneur des parents, la répulsion à tuer, les histoires de pouvoir, les tromperies politiques, la destinée contre les choix personnels : il y a de la matière, c'est évident.

Bref, j’étais impatient et enthousiaste en insérant le DVD.
Mais malheureusement avec tous ces ingrédients de choix, Hou Hsiao-Hsien nous sort un film mal fichu, et c’est la mise en scène qui pêche en tout premier lieu. Les critiques en ont dit que c’était une interprétation mystérieuse de l’histoire, c’est une expression bien polie pour dire ce qu’ils en pensaient vraiment.

Jugez vous-même : l’histoire est tournée en une juxtaposition de plan très mal liés entre eux ; lorsqu’on revient dans le passé, le film passe en noir et blanc (subtil en 2015!). Pour nous faire comprendre que la mère se désespère de retrouver sa fille, on la voit quasi immobile, sans un seul mouvement de camera, jouer pendant une éternité sur son instrument une chanson sans la moindre trace d’émotion.
Ensuite, lorsque la mère retrouve sa fille après des années d’enlèvement, aucune expression sur son visage et sa seule parole est “qu’on l’emmène et qu’on la lave” (de mémoire). Les scènes d’action sont très moyennes (pourtant on sait tourner des scènes magnifiques d’arts martiaux en Chine, allez revoir le secret des poignards volants !). Aucune tension, aucun sens du tragique, ni des enjeux de l’histoire. Quant à la confrontation finale entre Nie Yinniang et sa maîtresse qui est censée être le climax tragique de l’histoire, elle est absolument ridicule et on regarde sa montre incrédule en se disant qu’on a attendu autant pour ça !

Ah, et les magnifiques paysages direz-vous ? Eh bien même là-dessus c’est un échec : il aurait pu placer sa caméra à des endroits qui magnifient les lieux, avec des lumières à couper le souffle : raté, rien, rien, c’est laid.

Si vous ne l’avez pas vu, gagnez 1h45 pour voir autre chose de mieux.