Depuis le début du mois, le Japon a mis en application une nouvelle loi rendant passible d'amendes (jusqu'à 20000 euros) et même de prison (jusqu'à 2 ans) le téléchargement illégal.
Il était jusque là déjà interdit (depuis 2010 seulement), mais il n'y avait aucune sanction dans la loi. Donc dans les faits cela n'était pas dissuasif.
Les majors ont dû prendre le taureau par les cornes pour pousser au vote de cette loi, estimant que pour chaque téléchargement légal il y avait 10 téléchargements illégaux, ce qui représente un manque à gagner considérable.
En jouant sur la dissuasion, elles espèrent ainsi relancer leurs ventes sur un marché en très faible croissance malgré la J-pop.
A noter que la nouvelle loi n'augure pas d'une avalanche de procès, car la justice doit prouver explicitement le caractère illicite du téléchargement des contrevenants, ce qui est très lourd en pratique.
Curieusement - cela m'a surpris - le Japon reste le plus grand marché du CD au monde, et est très réticent à basculer son offre vers le numérique.
Le bon côté de tout cela, c'est que cela va pousser à étoffer l'offre de musique via les plateformes légales, et permettre d'accéder aux albums d'artistes qu'on aime bien mais qui sont introuvables si on habite pas là-base...
Source : Les Echos 03/10/2012