Il y a en Asie de nombreuses tensions territoriales et historiques, et on pourrait passer l’année entière à les commenter et les répertorier.
Mais s’il y a bien un sujet qui empoisonne les relations entre le Japon et la Corée depuis des dizaines d’année, c’est bien à propos des « femmes de réconfort », ces femmes forcées de se prostituer auprès des soldats de l’armée japonaise avant et pendant la 2
nde guerre mondiale.
Elles ont été plus de 200 000 dans ce cas, et seulement un tiers a survécu à ce cauchemar. Seules 46 sont encore en vie aujourd’hui.
Sans nier sa responsabilité historique démontrée dans cette tragédie, le Japon considérait que cette question était réglée par les accords de 1965 qui rétablissaient les relations diplomatiques avec la Corée. Malgré une reconnaissance de culpabilité en 1993 accompagnée de dédommagements financiers pour les survivantes (mais financés par des fonds privés et non par le gouvernement japonais), cela était insuffisant pour la Corée.
Encouragés par la pression des Etats-Unis, les ministres des Affaires Etrangères des 2 pays ont finalement trouvé un accord, assorti d’excuses et de financements supplémentaires, qui règle de façon « définitive et irréversible » ce drame pour les générations à venir.
Bien sûr des voix s’élèvent encore au Japon pour trouver cet accord trop favorable ou en Corée pour le trouver insuffisant, mais c’est un digne épilogue à un drame de guerre, et un premier pas vers une vraie réconciliation. Et c’est vraiment une bonne nouvelle dont il faut se réjouir.
Source : l'Express et beaucoup d’autres.